Tous sont d’accord et le reconnaissent. Samba Mamadou DJAUMENT est le maître de tous les artistes Dan. Tant, ils auront été influencés par ce virtuose de la guitare à la voix de rossignol. DJAUMENT maîtrise parfaitement les notes de musique qu’il a su agencer à sa langue maternelle avec laquelle il conte des histoires en chantant agréablement bien.  

Chansonnier, poète, troubadour de la musique, ce vieil homme qui tient encore magnifiquement la guitare sous les aisselles, continue de bénéficier des qualificatifs des plus élogieux qui soient. Normal, il a bercé, par sa suave musique et sa parfaite connaissance de la culture Dan, toute la région de l’ouest montagneux et même au-delà. Il a marqué toutes les générations de sortes à transmettre à son fils, Benson DJAUMENT, le virus de la musique.

Originaire de Logoualé, dans les paisibles contrées montagneuses, Mamadou DJAUMENT, à l’état civil, est né en1934 à Duékoué. Comme il le dit lui-même, « je suis né beau de la tête aux pieds et j’ai hérité de mon père, la chanson car il était un excellent chanteur ».

C’est cette influence de la beauté qui lui sied naturellement et la chanson reçue à la naissance qu’il a su mettre à profit pour composer de belles mélodies et des chants empreints de lyrisme envoutant.

Parti en France, il va peaufiner sa musique par l’influence de l’immense Tabu Ley Rochereau. C’est pourquoi, à l’écoute de sa musique, on perçoit des sonorités rumba, salsa et de la biguine. Afin de la rendre particulière, il y a ajouté, quelques bribes de tématé, musique du terroir. Ses nombreuses chansons et compositions sont des agréables conversations.

Passionné de musique, Mamadou DJAUMENT a formé des jeunes artistes comme l’excellent et célèbre artiste chanteur et interprète, O’nel Mala. Ce dernier lui a rendu hommage dans une chanson dont le titre est justement « Mamadou DJAUMENT ». Dans cette belle composition, jouée à la perfection, on retrouve toute l’influence du vieux et surtout l’héritage musical fait de rumba, de salsa et de sonorités typiquement locales.

C’est un délice d’écouter celui que l’on nomme affectueusement « Santia » Mamadou DJAUMENT. Passionnant à entendre, excellent dans ses compositions et surtout succulent lorsqu’il égrène ses narrations chantées comme dans ce célèbre couplet : «  Ooho tossa ya ka dê a podê, Amankê tossa kopki n’kô, A mon man sa yê tassé sopki… », DJAUMENT est tout simplement sublime !

Pour les difficiles vieux jours qu’il passe, malheureusement dans la maladie, il faut lui rendre hommage et le soutenir avant qu’il ne dise au revoir à ses admirateurs, car Samba Mamadou DJAUMENT alias Santia le mérite pour ce qu’il est pour la musique Ivoirienne et Africaine.

Tokoré De Grand Zia

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