Rose Bâ, la diva Wê

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Née à Adjamé, un quartier du nord d’Abidjan, d’un père agent des forces de l’ordre et d’une mère chanteuse traditionnelle, Rose Bâ, auteure-compositrice et chanteuse a marqué, de sa langoureuse voix et de son immense talent artistique, le monde de la culture.

Rose Bâ, une belle et sublime voix de la musique Ivoirienne (Photo d'archive)

La musique ivoirienne des années 1980 a eu ses années de gloire avec l’apparition sur scène d’une originaire du District Autonome des Montagnes. Pétrie de talent naturel et apte à l’exercice musical, Rose Bâ fait ses débuts professionnels comme choriste au sein de l’orchestre national de Côte d’Ivoire. Très tôt, ses dispositions artistiques vont faire la différence et elle va se retrouver dans une carrière solo après avoir effectué un passage éclair dans le mannequinat. On peut donc apprécier toute la dimension artistique de cette belle créature surnommée la Diva Wê compte tenu de sa prestance scénique, de sa belle plastique et surtout de sa suave voix envoutante et entrainante. Il suffit d’écouter son chef-d’œuvre musical qui a pour titre « Adjéké » pour se laisser entrainer dans l’univers d’un imaginaire où sonorités musicales se discutent avec une très belle orchestration pour s’en convaincre.

Dotée de telles qualités en matière musicale et surtout artistique, Rose Bâ réalise dans les années 1980 plusieurs productions aussi variées que coloriées dont « Gnon Sanhon-Néémaléwé », sortie en 1987. Un album qui allie plusieurs sonorités allant de l’afro-zouk, zouglou, soukouss, afro-reggae, afro-funk, jusqu’au folklore du peuple Wê. Dans ce bijou sonore, on retrouve l’expression éloquente de toute l’étendue du talent qui est la marque indélébile de cette grande dame de la musique Ivoirienne et surtout du terroir du District Autonome des Montagnes.

Rose Bâ a marqué son temps et a laissé aux mélomanes de la musique Ivoirienne de très beaux souvenirs. Elle fait partie de cette lignée d’artistes Ivoiriens talentueux et surtout rigoureux dans le travail de production de qualité, qui ont donné, une âme et une identité à la musique Ivoirienne.

Dans cette veine, elle a offert à la postérité et au monde de l’immortalité musicale, quatre albums de belles factures. Des galettes sonores qui font du bien à l’oreille, harmonisent l’âme et qui se classent au patrimoine de la production artistique Ivoirienne.

Rose Bâ, l'artiste a marqué son époque (Photo d'archive)

Avec ses aptitudes, Rose Bâ s’est hissée aujourd’hui, au rang des icônes de la musique Ivoirienne. Cette affirmation est d’autant plus réelle que ses productions sont utilisées par la nouvelle génération d’artistes. Ainsi le célèbre chanteur de la musique rap,  Suspect 95 à travers son single intitulé « Rose Bâ », sorti en avril 2024, utilise un sample, c’est-à-dire, un extrait sonore récupéré au sein d'un enregistrement préexistant de toute nature et sorti de son contexte afin d’être réutilisé musicalement pour fabriquer un nouvel ensemble, du titre Adjéké, produit en 1985, pour rendre hommage à la chanteuse. Elle reste et demeure une valeur sûre du patrimoine culturel Ivoirien.

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