Institués par le programme social du gouvernement intitulé : « Côte d’Ivoire solidaire », les filets sociaux sont une réponse à la réduction de la pauvreté, l’un des défis majeurs du Gouvernement Ivoirien.

Cela s’observe à travers un ferme engagement qui se traduit par l’élaboration de documents stratégiques de lutte tels que la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS), le Plan National de Développement (PND) dont le pilier 04 est exclusivement dédié à la prise en compte des couches les plus défavorisées. Des initiatives qui montrent que le gouvernement prend à bras-le-corps la problématique sociale qu’est la pauvreté dont le projet « filets sociaux » est une réponse concrète.
Selon une étude de la Banque mondiale, réalisée par Victoria Monchuk, qui examine l’essor des filets sociaux dans 22 pays d’Afrique subsaharienne et leur évolution de programmes fragmentés à de véritables systèmes de protection sociale, le recours à ce programme a permis de réduire l’impact de la crise économique mondiale et constitue un moyen abordable de s’attaquer à la pauvreté chronique en Afrique.

Les données de cette étude suggèrent également que les filets sociaux peuvent, à long terme, avoir un impact positif sur le bien-être des populations et contribuer de manière significative à réduire la pauvreté en permettant aux ménages les plus démunis d'effectuer dès aujourd'hui des investissements productifs. À ce propos, Victoria Monchuk, explique que : « les filets sociaux ont évolué de manière différente à travers le continent africain mais sont désormais considérés comme des outils efficaces de réduction de la pauvreté », souligne cette économiste à la Banque mondiale.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement a érigé les filets sociaux au rang de ses priorités. Il s’agit d’aider et d’assister, selon les autorités gouvernementales dont le ministre Jean-Claude Kouassi, ancien ministre chargé de la solidarité, en donnant la chance à ceux qui ont moins de possibilités, d’améliorer leurs conditions de vie, à travers la création d’activités génératrices de revenus. Dans cette veine, il souligne: « l’opération filets sociaux productifs est une opération porteuse d’espérance. Elle répond au cri du cœur de ceux de nos concitoyens qui sont dans un état d’extrême pauvreté ».
Très concrètement, il est question, pour le gouvernement, de mettre à la disposition de chaque ménage ciblé, la somme de 36 000 FCFA par trimestre et permettre aux bénéficiaires de fréquenter les services sociaux de base. Une démarche qui, comme on peut le voir, est une réponse concrète à la réduction de la pauvreté des populations surtout en zone rurale puisque les filets sociaux concernent, à terme, 35 000 ménages pauvres des zones rurales des régions nord, centre et ouest de la Côte d’Ivoire.
Au terme de leur mise en œuvre sur la période 2015-2024, les filets sociaux ont touché 375 000 ménages bénéficiaires répartis sur l’ensemble des 31 régions du territoire national. Belle initiative qu’il faut encourager et améliorer car, selon la critique, les filets sociaux ont tendance à être assez contraignants, trop fragmentés et trop restreints pour permettre de protéger efficacement les populations les plus pauvres. Malgré tout, les filets sociaux se présentent comme une bonne action pour la lutte contre la pauvreté.
Tokoré Gervais De Grand Zia