Klôplou, le village blanc

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Littéralement, ce village, créé en 1970 par des missionnaires catholiques, signifie « village (Klô), blanc (plou) ». Ces prêtres, dit-on ici, ont permis l’évolution du village à travers leur installation, il y a plus d’un demi-siècle.

Lors de la mise sous tension du village.

Il était question, selon Yaha Gérome, porte-canne du chef du village, de rendre hommage aux hommes blancs pour leur passage significatif dans ce pittoresque bourg. À l’origine, le nom de cette bourgade située dans le département de Fakobly et appartenant au canton Klao qui compte 9 villages, est Djohanbli. Faisant partie de la sous-préfecture de Guézon, Klôplou est au fin fond de la belle forêt de la magnifique végétation de la région du Guémon. Il compte plus d’un millier d’âmes qui vivent paisiblement et en bonne intelligence entre autochtones et allochtones.

Gnohou Koulerou Bernard, président de la mutuelle de Klôplou.
La chefferie traditionnelle de Klôplou.

À leur arrivée à Klôplou, les « Blancs », comme on les désigne dans cette localité difficile d’accès, ont introduit, dit-on, la culture du café qu’ils ont laissée en héritage aux habitants du village qui sont aujourd’hui encore, de grands cultivateurs de ce produit qui aurait été découvert depuis le XVe siècle au Yémen. Une autre origine la situerait au IXe siècle en Abyssinie, l’actuelle Éthiopie. Toujours est-il que le café produit par les agriculteurs de Klôplou, leur permet de subvenir au besoin du développement de leur cité qui peine à sortir de la précarité.

C’est pour cette raison que l’actuel chef, Koffi Eugène, installé depuis 2006, après le décès de son prédécesseur Séroua Jean, était tout heureux de recevoir les autorités, dont le Ministre, Gouverneur du District Autonome des montagnes, Dr Albert Flindé, venues à l’occasion de la célébration de la lumière, mettre sous tension, le village.

Vous l’aurez compris, Klôplou manquait d’électricité et sombrait durant des années, dans une alarmante obscurité à laquelle le Président Alassane Ouattara a mis fin. Malgré cela, le village manque cruellement d’autres infrastructures de base que le président de la mutuelle des ressortissants de Klôplou (MUREK) a dévoilées en citant le manque d’école et de centre de santé, ainsi que la route qui est un casse-tête chinois pour cette communauté wê de Klôplou. Au-delà, la vie y est paisible et l’air très agréable à humer au milieu d’une forêt encore luxuriante qui ferait pâlir d’envie, les adeptes de la nature et de l’évasion. Les villageois, très accueillants, sont chaque fois contents d’accueillir les étrangers qui, selon une tradition dans l’Ouest, sont des dons de Dieu.

Sadia Guéla Diomandé

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