À la faveur de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nation (CAN 2023) qui se déroule en terre ivoirienne, votre mensuel fait une lucarne sur des personnalités du district des montagnes qui ont marqué le sport ivoirien dont Bleu Charlemagne, ce passionné de maracana.
Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, comme partout en Afrique et dans le monde entier, le nom de ce natif de Gbèpleu, village du canton Man campagne du département de la même dénomination, rime avec maracana. Tant le commissaire Jean Bleu Youan Charlemagne y a consacré sa vie dont le second volet, pour lui, est ce sport qu’il a bataillé, des années durant, à faire admettre au rang de discipline sportive et surtout, pour lui donner une fédération à part entière.
Tout commence dans le District Autonome des Montagnes avec la passion naissante du football et de l’organisation ainsi que du rassemblement. D’abord, au collège d'enseignement général (CEG) de Facobly et au lycée moderne de Man où, avec le Bac en poche, Bleu Charlemagne s’en ira pour la capitale Abidjan pour y effectuer de grandes œuvres dans le développement et l’évolution du sport en Côte d’Ivoire. L’idée de son activisme sportif part de la création d'un comité régional de soutien aux associations sportives de l'ancien cercle de Man dénommé le COSASEM en août 1998. Depuis, il n’a fait que du chemin jusqu’à être nommé, membre du Conseil National des Sports (CNS), créé en septembre 2014 par l’État ivoirien pour relever le niveau du sport, puisque sa grande expérience avec le maracana inspire.
La Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines Associées (FIMADA) dont l’arrêté de création et d’exercice est accordé le 6 janvier 2010 par le regretté ministre Dagobert Banzio, lui aussi fils du district des montagnes, est présidée par le commissaire Bleu Charlemagne, cadre du Tonkpi depuis cette même date. D’ailleurs, il en est le premier président depuis sa création. Aujourd’hui, il cumule cette fonction avec celle du président de la Fédération Internationale de Maracana et Associations (FIMAA), dont il a reçu les rênes depuis janvier 2015. Pourtant, tout n’a pas été rose. Il fallait y croire pour l’enfant de Gbèpleu et ses amis, car après s’être séparé de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), il a fallu s’organiser et lutter pour aboutir au couronnement que connaît la discipline aujourd’hui.
Ambitieux, ce policier très discipliné, ne s’est pas contenté de la reconnaissance de son pays. Il va à la conquête du monde pour organiser le maracana dont l’origine est le Brésil, pays du regretté Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. Ainsi, le président Bleu Charlemagne et ses amis vont mettre sur pied, le 5 août 2015 à Lomé, au Togo, la Fédération Internationale de Maracana et Associations (FIMAA) qui organise la première et historique coupe du monde de cette discipline en 2024 en Côte d’Ivoire, après avoir organisé neuf éditions de coupe d’Afrique dite « MARACAN » dont la dernière édition a eu lieu au Cameroun avec le sacre de la Côte d’Ivoire.
Sous le leadership du président Bleu Charlemagne, le maracana est devenu aujourd'hui, un phénomène social au niveau du sport en Côte d'Ivoire et compte plus de 7 millions de pratiquants, plus de 30 000 licenciés avec 307 clubs affiliés à la FIMADA et neuf mois de compétition de mars à décembre. C’est dans cette veine que, comme à son accoutumée, le président Bleu Charlemagne et son équipe ont mis les petits plats dans les grands pour réussir une organisation parfaite lors du lancement officiel de la saison 2023 du championnat national de maracana qui s'est déroulée sous la présence des Ministres Danho Paulin Claude du Sport, Moussa Sanogo du Budget et du Portefeuille de l’État et du Ministre d’État Toikeusse Albert Mabri, président de la région du Tonkpi dans le District Autonome des Montagnes.
Sadia Guéla Diomandé
