Le Sénégalais Sadio Mané a terminé 2e du classement du Ballon d’Or 2022, derrière le français Karim Benzema. Une première apparition pour un Africain dans le trio de tête depuis l’ouverture du trophée aux non-européens et le sacre du Libérien Georges Weah en 1995.
Le 28 mai 2022, le Liverpool Fc croisait le fer avec le Real de Madrid dans le cadre de la finale de la coupe aux grandes oreilles. Derrière ce match, un autre match. Un duel ! Sadio Mané versus Karim Benzema. Pour plusieurs observateurs, le vainqueur de cette prestigieuse compétition se verra certainement auréolé du trophée du ballon d’or. Sadio Mané, leader d’un Sénégal qui pour la première fois a remporté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ; d’un Liverpool vainqueur de la FA Cup et qui a fini à un point du champion d’Angleterre est l’espoir de tout un continent. Des espérances d’autant plus poussées du fait que les critères pour le trophée ont été révisés passant de l'année civile à la saison sportive. Ils s’appuient désormais sur le critère des performances individuelles, puis des performances collectives, du palmarès. Et enfin de la classe et du fair-play.
La finale aura tourné à l’avantage des Madrilènes. La voie pour le ballon d’or était ainsi dégagée pour Karim Benzema qui sortait également d’une saison hors du commun avec le triplé en Club et la Ligue des Nations avec son pays.
Pour l’Afrique, il y a de quoi saluer cette place au sein du trio final de son représentant. Et au Sénégal, la fierté ne se cache pas. « Félicitations à Sadio Mané pour sa 2e place au Ballon d’or. Une performance jamais réalisée par un Africain depuis le sacre de George Weah en 1995. Le Sénégal est fier et honoré d’avoir une légende du football qui réalise chaque jour des performances exceptionnelles », a tweeté le président de la République sénégalais.
Une fierté pour un continent qui a longtemps crié au vol, à la discrimination dans la course au précieux graal individuel. Parfois désavantagé par ses choix. Comme en 2019 où les résultats des votes avaient révélé plusieurs votes africains en défaveur de leurs représentants qui pourtant avaient de grandes chances. À contrario des Européens et des Sud-américains qui eux auront votés pour leurs représentants.