Créé en 2011 par le décret n°2011-263 du 28 septembre 2011, portant organisation du territoire national en District et en Région, le District des Montagnes est situé dans le grand ouest de la Côte d’Ivoire. Entité aux immenses potentialités, le district des montagnes comprend trois (3) régions aux richesses aussi denses que variées montrant qu’il a des attraits économiques, une attirance culturelle et dégage un charme touristique à découvrir.
Entouré au nord par la frontière avec la Guinée et le district du Woroba, à l’est et au Sud par le district du Sassandra-Marahoué et le district du Bas-Sassandra et à l’ouest par le Libéria, le district des montagnes, est l’entité administrative qui compte, en Côte d’Ivoire, le plus de réserve naturelle (parcs nationaux, forêts classées, réserves fauniques, etc.).
Des potentialités qui lui donnent un immense charme environnemental, agricultural et minier qui dévoilent en même temps sa richesse au niveau économique, sa caractéristique au niveau touristique et son élégance culturelle.
Un atout économique qui prend de l’altitude
Mesurant 30 750 km2, le district des montagnes est la troisième circonscription administrative de par son étendue et la deuxième de par sa population (1 500 000 habitants). Cette zone qui regroupe trois régions administratives (Tonkpi, Guémon, Cavally) est assurément un atout économique de la Côte d’Ivoire, grâce à la présence de ressources forestières, agricoles et minières.
Les trois régions du district des montagnes disposent d’importantes ressources forestières, indispensables pour la préservation de la biodiversité et la recherche scientifique d’où l’enjeu économique que représente cette zone. En outre, ces régions offrent un éventail de potentialités agricoles. Ainsi on y cultive la cola qui pousse à profusion dans la forêt et dont 57% de la production nationale provient de la ville de Guiglo. C’est également une grande zone de production de l’hévéa, du cacao et du café. Par ailleurs, l’exploitation du bois se fait de manière active. Concernant ce dernier, les variétés acajou, avodiré, azobé et framiré sont à la base de l’essor économique relatif de la Côte d’Ivoire moderne. Les cultures vivrières y occupent une place prépondérante. Elles sont présentes sur toutes les exploitations de la région. Les plantes les plus cultivées sont la banane plantain, le manioc, l’igname, le maïs, le riz et les légumes. L’activité agricole d’autosubsistance, traditionnellement pratiquée par les populations locales, a également évolué avec le développement de l’urbanisation ayant fait accroître les besoins des Citadins.
Le district des montagnes baigne dans un environnement caractérisé par des excédents agricoles. Bien que les cultures d’exportation y exercent une souveraineté écrasante sur la vie rurale, occupant plus de la moitié des superficies cultivées, les cultures vivrières ne sont pas négligées pour autant.
Dans cette région, les cultures vivrières représentent plus de la moitié des surfaces cultivées, montrant ainsi le dynamisme agricole des départements qui la compose. C’est ce qui fait dire que le dynamisme agricole du district des montagnes constitue le grenier du pays.
Outre ses atouts agricoles, le district des montagnes est une forte zone minière. En effet, il renferme d’importants gisements de fer dans le Mont Klahoyo, le Mont Gao et le Mont Nimba. Le potentiel productif de ces trois gisements est évalué à trois milliards de tonnes. S’ajoute le nickel latéritique de Sipilou estimé à 205 millions de tonnes et la mine d’or d’Ity en exploitation. Le sous-sol régional recèle également du cuivre et du nickel à platinoïdes dans la zone de Samapleu ainsi que d’autres minerais tels que la bauxite, le tungstène, la tantalite, le cobalt, l’étain et des pierres ornementales. Tout cela montre que dans les hautes montagnes, l’économie a de la hauteur. Cependant, le tourisme y est aussi attractif.
Une extraordinaire découverte touristique
La promotion du tourisme fait de ce vaste ensemble administratif une destination prisée puisque, comme mentionné plus haut, le patrimoine forestier du district des montagnes le prédispose à un avenir environnemental de premier plan, grâce notamment à dix-sept forêts classées, quatre parcs nationaux et divers massifs forestiers protégés. Ces espaces abritent une faune abondante et diversifiée, incluant plus de 50 espèces de grands mammifères, d’oiseaux et de reptiles.
Ces espèces participent à la préservation de l’écosystème ouest-africain, et les parcs constituent des endroits privilégiés pour la recherche scientifique. Par rapport à la configuration morphologique du territoire ivoirien, nous sommes ici dans une région de hautes terres dont la particularité physique est la présence des reliefs les plus vigoureux du pays. Un relief accidenté qui lui vaut le qualificatif de région des montagnes. L’originalité du relief montagneux et la variété de la végétation répartie en secteurs ombrophile et mésophile, lui confèrent une réelle vocation touristique.
Par ailleurs, le réceptif hôtelier y est très attractif avec de nombreux hôtels et des sites touristiques qui font le charme de cette région assez belle avec une population très accueillante avec une culture à découvrir et qui lui donnent toute son élégance.
Une élégance culturelle à faire languir
Le district des montagnes est une riche région avec une culture assez énorme qui captive et qui constitue une des richesses culturelles de la Côte d’Ivoire. Il n’y a qu’à voir le patrimoine culturel des trois régions pour s’en convaincre. Des artistes musiciens aux danses que renferme la région, tout visiteur tombera sous son charme.
Il n’y a pas de doute, le district des montagnes est une immense entité administrative qui présente des attraits économiques, touristiques et culturels indéniables.
Togo
Source (Bertin G. Kadet, « L’ouest forestier ivoirien : enjeux et problèmes d’une zone grise », Les Cahiers d’Outre-Mer [En ligne], 271 | Juillet-Septembre 2015, mis en ligne le 01 juillet 2018, consulté le 21 septembre 2021.)
